Caudieux à la Scala
(Collection Serge Escalaïs)
Site consacré au ténor Léon Escalaïs
(1859-1940)






(Collection Marc Béghin †)






Voir également
Chansons illustrées - Galerie de portraits

Albert Caudieux

lbert Caudieux, né Ferdinand Célestin Caudieux, le 20 décembre 1850 (Marc Béghin †) [*], décédé à Paris vers 1917 ou 1918 [**] : un artiste qui a laissé peu de traces mais l'une d'entre elles est, aujourd'hui, une des plus connues de la Belle Époque parce que dessinée par nul autre que Toulouse-Lautrec (voir ci-dessous, la première affiche).

Ce fut un chanteur plus ou moins à la Paulus (avec quelques touches de Mayol), bref : il chantait tout en se promenant de long en large, encourageant (ce que ni Paulus, ni Mayol ne faisaient) le public à le suivre dans les refrains de ses scies dont les plus beaux exemples dont "Baraki Barako"d'un certain Léopold Gangloff qu'il a enregistré chez APGA en mars 1907 [***] et le non moins célèbre "Amant d'Amanda" d'Émile Carré et de Victor Robillard, enregistré vers la même date, créé des années auparavant par le roi des scies, Libert.

Paulus dit de lui (Mémoires, chapitre 24) qu'il était un "Roger-Bontemps, un bon gros garçon avec une bonne voix", que sa spécialité était celle d'un "notaire en rupture de contrats" et qui, "malgré son bedon, esquissait des jetés-battus et pinçait un rigodon comme pas un".

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les trois dernières affiches proviennent des sites Gallica et Les Silos - Merci Claire Simon-Boidot)

On retiendra de lui quelques titres (dont plusieurs monologues) qui en disent long sur son répertoire :

  • "L'homme qui aime ses aises" (Gerny, Chicot, Deransart
  • "Pas de sots métiers" (Carré, ÉmileSpencer)
  • "Ousqu'est mon flingot ?" (Carré, Robillard)
  • "La Saint-Boute-en-train" (de la Croix-Rouge, Émile Spencer)
  • "La marche des treize jours" (Queyriaux, Émile Spencer)
  • "La bonne du curé" (Émile Spencer)
  • "La lettre à Catherine" (L. Delormel, Garnier, É. Spencer)
  • "Mon système est d'aimer le bon vin"(sur une musique deP.-J. de Béranger)
  • "Les histoires du Régiment" (Léopold Gangloff)
  • "Les boulotteurs" (Émile Spencer)
  • "Une soirée à l'Ambigu" (Léopold Gangloff)
  • "Ma femme ne sait pas ça" (Lebreton, Mirecki)
  • "Faut mettr' ça sur l'addition" (N. Herpin)
  • "J' boulott' partout" (Bertinot)
  • "Quand on a tout perdu" (LéopoldGangloff)
  • "Serrez vos rangs" (Émile Spencer)
  • "Rim d'zim blim" (Villemer, Lucien Delormel)

Existe, également de lui, un cylindre Lioret intitulé "Vive le célibat" (auteur, compositeur inconnus) qu'on pourra retrouver chez Truesound Transfers et dont voici un extrait :

"Vive le célibat"

enregistré à Paris entre 1898 et 1901

Et puis ce fameux "Baraki Barako" (paroles de Eugène Rimbault et René de la Croix-Rouge et musique de Léopold Gangloff) que nous a aimablement confié Monsieur Henri Chamoux du site www.archeophone.org.

"Baraki Barako"

Disque APGA n° 1641 - Mars 1907 [***]

[*] On avance souvent l'année 1876, ce qui correspond nullement avec le fait, comme l'avance Paulus (cité ci-dessus), de sa présence chez les zouaves lors de la guerre de 1870.

[**] Marc Béghin † nous signale qu'il était toujours au bottin d'adresse des artistes, édition 1913,tandis que Jean-François Chariot nous indique qu'il était toujours cité dans les journaux spécialisé en 1916.

[***] Repiqué récemment dans un album intitulé Chansons coloniales et exotiques, chez EPM (n° 983312)


Petits formats

(sauvés de l'oubli par Pierre-Gérard Champod et Jean-François Petit)