Annuaire des Artistes - Edition 1893


Note des webmestres

'édition originale de l'ouvrage présenté, ci-après, contient 788 pages. On y distingue plusieurs grandes sections : (liste non ordonnée et non exhaustive)

  • EN FRANCE (ET DÉPARTEMENTS D'ALGÉRIE ET TUNISIE)
    • ADMINISTRATION ET SERVICE DE L'ÉTAT

    • INSTITUTS, ÉCOLES

    • CONVENTIONS, REGLEMENTS

    • ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE, ENSEIGNEMENT DRAMATIQUE ET MUSICAL

    • AGENCES, CHAMBRES, ASSOCIATIONS

    • ÉTABLISSEMENTS, THÉÂTRES, CONCERTS SPECTACLES, BALS ET CONCERTS D'ÉTÉ

    • LISTE GÉNÉRALE DES ABONNÉS A L'OPÉRA

    • ARTISTES, PROFESSEURS, COMPOSITEURS, CHEFS D'ORCHESTRE

    • NOTICES ARTISTIQUES ET RENSEIGNEMENTS (AVEC PORTRAITS)

    • PSEUDONYMES

    • FACTURE INSTRUMENTALE, FOURNITURES GÉNÉRALES (THÉÂTRES - COSTUMES), INDUSTRIE ET COMMERCE

    • PRESSE

    • TABLE DES MATIÈRES

    • SERVICES DES CHEMINS DE FER

  • À L'ÉTRANGER
  • DES ANNONCES ET PUBLICITÉS

Pour ce qui nous concerne, nous nous en tiendrons aux sections et rubriques en rapport avec la Chanson française, auxquelles nous ajoutons quelques pages supplémentaires pour la nature des informations qu'elles renferment et/ou pour les indications du contexte sociologique qu'elles décrivent.

L'ouvrage au complet est disponible sur http://gallica.bnf.fr


Les numéros de pages originales sont indiqués en début de chacun des textes. Merci à Claire Simon-Boidot pour ses bonnes informations.

L'abréviation NdW indique une note des webmestres externe à l'ouvrage.


NdW : l'ouvrage commence par :

Non paginé

Non paginé


NdW : suit :

un encart publicitaire "E. Biardot, éditeur" (non paginé)


NdW : suivent :

PAGES 1 & 2

PAGE 2

DOCUMENTS
ADMINISTRATIFS & ARTISTIQUES
GÉNÉRAUX

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MINISTERE DES BEAUX-ARTS
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M. le Ministre des Beaux-Arts.

CABINET DU MINISTRE

Cour d'honneur, perron de gauche, 1er étage, Rue de Grenelle-St-Germain, 110.
Le ministre reçoit le lundi et le vendredi, de 10 heures à midi.

M. le Chef de Cabinet.

Préparation et exécution des lois, décrets et règlements concernant l'instruction publique. Asministration des écoles entretenues par les fonds de l'Etat, des départements et des communes. Acceptation des dons et legs qui sont faits. Surveillance et inspection des établissements libres. Conseil supérieur de l'instruction publique. Inspecteurs généraux de l'enseignement supérieur, de l'enseignement seconsaire et de l'enseignement primaire. Ecole normale supérieure. -- Administrations académiques : Recteurs, inspecteurs et secrétaires d'académies ; conseils académiques. -- Administration de l'instruction supérieure : rétribution des professeurs de ces écoles, dont les recettes sont versées au trésor. Diplômes. Ecoles préparatoires à l'enseignement supérieur des sciences et des lettres. -- Administration de l'instruction secondaire : Lycées. Bourses nationales, départementales, communales. Répartition de la subvention de l'Etat. Administration de la fortune personnelle de chacun des ces établissements. Collèges communaux. Répartition de la subvention qui leur est accordée. -- Administration de l'instruction primaire : Inspecteurs de l'instruction primaire. Brevet de capacité. Ecoles primaires publiques de garçons et de filles. Ecoles maternelles. Secours aux associations vouées à l'enseignement.

Secrétariat des services des Beaux-Arts.
M. Georges Hecq, , , Chef du secrétariat du service des Beaux-Arts.

Centralisation des arrêtés et des dossiers concernant le personnel de l'administration centrale. -- Convocaton du Conseil d'administration. -- Centalisation des propositions pour la Légion d'honneur et les distinctions honorifiques. -- Rapports avec le Sénats et la Chambre des députés. -- Archives parlementaires. -- Promulgation des lois et insertion au Journal officiel. -- Publication et distribution de l'Annuaire. -- Centralisation des pièces soumises à la signature du Président de la République et du Ministre. -- Distribution de la correspondance dans les services. -- Affaires recommandées et réservées. -- Questions générales et affaires qui ne ressortissent spécialement à aucun autre service. -- Conseil supérieur des Beaux-Arts. -- Convocations pour les cérémonies publiques.

DIRECTIONS DES BEAUX-ARTS
Palais-Royal, 3, rue de Valois.

M. Henry Roujon, , directeur des Beaux-Arts.
Le directeur reçoit les mercredis et vendredis, de deux à quatre heures.
M. N., secrétaire du directeur des Beaux-Arts.

THÉÂTRES

Quatrième bureau. -- M. Des Chapelles, , I. , chef de bureau.
M. Gauné, sous-chef.

Théâtres subventionnés : Opéra, Opéra-Comique, Comédie-Française, Odéon. -- Théâtres non subventionnés de Paris et des départements. -- Concerts populaires et matinées littéraires. -- Conservatoire national de musiques et de déclamation. -- Succursales du Conservatoire. Ecoles nationales de musique. -- Règlements et surveillance de ces établissements. -- Indemnités aux auteurs et artistes dramatiques. -- Encouragements à l'Art dramatique et à l'Art musical. -- Administration de la Caisse des retraites et liquidation des pensions du théâtre national de l'Opéra. -- Concours Cressent. -- Palais du Trocadéro. -- Service extérieur des théâtres. -- Inspection des théâtres et spectacles. -- Commission des théâtres.

COMMISSION DES THÉÂTRES

Reconstituée par décret du 23 août 1888.

Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts a pensé qu'il était utile de la reconstituer et de mettre ainsi, auprès du bureau des théâtres, un moyen d'information et de contrôle semblable à ceux dont se servent si utilement les bureaux des travaux d'art, des monuments historiques et des musées.
La composition de la nouvelle commission est la suivante :

Le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, président ;
M. Henry Roujon, , directeur des Beaux-Arts, vice-président ;
MM. Jules Comte, Calmon, Denormandie, Adrien Hébrard, Emmanuel Arène, Henri Maret, Antonin Prous, Gustave Rivet ;
Paul Dislère, Paul Dupré, Poubelle, Lozé, Ambroise Thomas, Alexandre Dumas ;
Charles Garnier, Charles Gounod, Ernest Legouvé, Camille Doucet, Colmet d'Aage,
Halanzier ;
MM. Des Chapelles, secrétaire ; Henri Regnier, secrétaire-adjoint.

Aux termes du décret constitutif, la Commission des théâtres donnera son avis au Ministre sur toutes les questions de législation et d'administration relatives aux théâtres, notamment sur la constitution des exploitations dramatiques, la rédaction et l'exécution des règlements, cahiers des charges et actes administratifs qui régissent ces établissements ; elle sera également consultée sur les divers règlements concernant le Conservatoire de musique et de déclamation.

PAGES 2 & 3

PAGES 3 & 4

INSPECTION DES THÉÂTRES

Inspecteurs : MM. de Forges, , Paul Bourdon, Gauné et Bernheim.
Commissaire du gouvernement près des théâtres subventionnés : M. Régnier
Conservateur du mobilier des théâtres subventionnés : M. Cyprien Jusseaulme.

CONSEIL SUPÉRIEUR DES BEAUX-ARTS

Institué par un décret du 22 mai 1875 et successivement modifié par décrets du 9 septembre 1878, 15 novembre 1880 et 15 juillet 1884. Sous la présidence du ministre et la vice-présidence du Directeur des beaux-Arts, il se compose de 52 membres : 14 membres de droit et 38 membres nommés annuellement par lui. Parmi les membres de droit, figure le directeur du Conservatoire de musique, parmi les membres annuels : un musicien pris dans l'Institut ou en dehors.
En ce qui concerne l'art dramatique et lyrique, il donne son avis sur les questions relatives aux concours. Il se réunit tous les trois mois. Il peut toujours être convoqué extraordinairement et créer des sous-commissions chargées d'étudier, dans l'intervalle des séances, les questions sur lesquelles il est consulté et d'en dresser un rapport. Le décret de 1880 autorise le ministre à réunir, à son gré, la commission des théâtres au conseil supérieur.

(La place de la musique n'est-elle pas trop étroite dans ce grand conseil de tous les arts ? Aucune place n'est faite à la déclamation ? En voyant le chant, l'art de bien dire, se faire si difficilement une place dans l'enseignement, on ne peut que regretter, pour la déclamation, cette place vide, et pour la musique, la parcimonie avec laquelle on lui a attribué un nombre si restreint de sièges)

BATIMENTS CIVILS

Sont entretenus par le service des bâtiments civils et compris comme tels : le Conservatoire de musique ; le Théâtre-Français ; l'Opéra et sa dépendance, le dépôt des décors, rue Richer ; l'Opéra-Comique et le dépôt des décors, place Louvois ; l'Odéon ; le palais du Trocadéro. Ce service est chargé des travaux de gros entretien ; il est doublé, en certains cas, du service des Beaux-Arts et des palais nationaux, notamment pour le Palais-Royal qui comprend le Théâtre-Français.

SERVICE DES BEAUX-ARTS (EXERCICE 1892)
Budget ordinaire.

Chapitre 11. -- Conservatoire national de musique et de déclamation 258 .700 fr.
Chapitre 12. -- Succursales du Conservatoire et écoles nationales de musique dans les départements 220.500 fr.
Chapitre 13. -- Théâtres nationaux 1.476.600 fr.
Chapitre 14. -- Concerts populaires et Sociétés musicales dans les départements 55.000 fr.
Chapitre 15. -- Palais du Trocadéro 13.000 fr.
Chpitre 16. -- Indemnités et secours (théâtres) 100.000 fr.

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ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS
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INSTITUT DE FRANCE
Quai de Conti, 23.

L'Académie des Beaux-Arts (40 membres) est divisée en sections, composées ainsi qu'il suit : peinture, quatorze membres ; sculpture, huit ; architecture, huit ; gravure, quatre ; composition musicale, six. Elle nomme un secrétaire perpétuel, qui est membre de l'Académie, mais qui ne fait point partie des sections. L'Académie a dix académiciens libres, dix associés étrangers et cinquante correspondants. Séance tous les samedis de 3 à 5 heures ; séance publique annuelle en octobre.

MEMBRES DE LA SECTION DE COMPOSITION MUSICALE

Composition musicale. -- Ambroise Thomas, G.O. . -- Gounod, G.O. . -- Reyer, O. . -- Massenet, O. . -- Saint-Saens, O. .-- Paladilhe. -- Vicomte Henri Delaborde, O. , secrétaire perpétuel.

MEMBRES CORRESPONDANTS ET ASSOCIÉS.

Verdi, G.O. , Busseto (Italie). -- De Valledamosa, Palina de Mallorca (Espagne). -- Rubinstein (St-Pétersbourg). -- Limnander (Malines). -- Deflès (Toulouse). -- Sgambati (Rome). -- N. Gade, Copenhague (Danemark). -- Gevaert, C. G.O. , Bruxelles (Belgique).

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PRIX DE ROME

Les jeunes artistes qui désirent prendre part au concours annuel pour le grand prix de musique, doivent se faire inscrire au secrétariat du Conservatoire dans les délais annoncés, en janvie au Journal Officiel et affichés au Conservatoire.
Conditions : être Français ou naturalisé Français, n'avoir pas trente ans accomplis au 1er janvier de l'année du concours, être porteur d'un certificat de professeur ou d'un artiste connu attestant la capacité musicale du candidat. Les artistes mariés ne peuvent concourir. Tous les concurrents reçoivent une indemnité de 100 francs pour les frais du concours. Le concours de composition s'ouvre le premier samedi de mai.
Le concours comprend un concours d'essai (6 jours) et un concours définitif (25 jours) qui ont lieu en loge.
Le concours d'essai consiste en une fugue vocale à quatre partieset un chœur à quatre voix au moins, avec orchestre. Le concours définitif consiste à mettre en musique une scène lyrique à trois ou deux voix, sur un livret choisi au concours et qui doit donner matière à un air ou un solo pour chaque personnage, à un duo ou à un trio, ainsi qu'à des récitatifs.
Le programme, le jugement du concours, le choix du livret, et le jugement préparatoire du concours définitif sont donnés ou rendus par la section de musique de l'Académie des Beaux-Arts, sous la présidence du président de l'Académie, assisté du bureau et, pour les jugements, des trois compositeurs de musique jurés adjoints.
Le jugement définitif est rendu par l'Académie en Assemblée générale.
La dirée de la pension de Rome reste limitée à quatre ans ; cependant par exception, les musiciens lauréats ne sont tenus qu'à un séjour de deux ans à Rome, avec faculté de prolonger d'une année ce séjour et obligation de visiter pendant la quatrième année, l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie et d'y séjourner pendant cette année (Article 5 du décret du 13 novembre 1871). Les artistes qui ont remporté les grands prix de l'Institut sont, à titre conditionnel, dispensé du service militaire, à condition qu'ils passeront à l'école de Rome les années réglementaires et rempliront toutes leurs obligations envers l'Etat. Le pensionnaire qui se marierait pendant son séjour à Rome perdrait sa pension.


NdW : suivent le règlement de l'Académie de France à Rome et la Fondation Cressent. (pages 4, 5 et 6).

PAGES 6 & 7

 

Encouragements aux arts de la musique et du théâtre.

Concerts.

A côté des encouragements qu'il accorde au théâtre et où la musique à sa part, l'Etat encourage encore l'art musical proprement dit. Mais ce qu'il lui consacre de ce chef est bien peu de chose et se réduit au chiffre annuel de 78.000 fr., inscrit au budget sous ce titre : Concerts populaires et sociétés musicales des départements.

Les Concerts populaires de Paris et deux autres sociétés musicales nouvelles, L'Association artistique et la Société des nouveaux concerts, reçoivent, sur cette somme totale, 40.000 francs, dont 20.000 francs pour les concerts populaires et 10.000 fr., pour chacune des deux autres sociétés (concerts Colonne et concerts Lamoureux).
La province reçoit, d'autre part, 25.000 francs.
Les 13.000 francs qui complètent la somme inscrite au budget s'appliquent aux frais d'administration de la salle des Fêtes du Trocadéro, que l'administration loue ou concède à des entrepreneurs de solennités musicales ou à des initiateurs de fêtes de bienfaisance. Le vrai fonds d'encouragement se réduit donc à 65.000 francs.
L'État accorde encore annuellement à la société des concerts du Conservatoire la jouissance de cette salle célèbre, à laquelle on n'ose toucher, de crainte de porter atteinte à la sonorité exceptionnelle qui a fait d'elle le milieu musical par excellence.
Puis c'est tout. Car, comme nous allons le voir, c'est sur un faible fonds de 65.000 francs que sont pris, lorsqu'il reste quelque chose, les modestes encouragements que l'administration distribue, en nombre nécessairement bien restreint, sur toutes les parties du territoire, aux orphéons et aux sociétés analogues, pourtant si dignes de tout son intérêt.

Orphéons.

Après que la loi de 1833 eut créé l'instruction primaire en France, on demanda d'y ajouter l'instruction du chant. La réalisation de cette idée fut due à Wilhem et à sa méthode. C'est en 1833 qu'il commença à appliquer cette méthode dans les écoles. A la fin de l'année, il réunit les groupes qu'il avait instruits séparément et leur donna le nom d'orphéons.
On désigna depuis lors, sous ce même nom, un ensemble de choristes, avec ou sans ccompagnement.
Les élèves de neuf écoles composèrent le premier orphéon, mais bientôt, le conseil municipal étendit l'instruction musicale à toutes les écoles de Paris. En 1847, l'orphéon de Paris comprenait 1.500 chanteurs.
Dans le reste de la France, l'organisation des sociétés chorales a été due à M. Eugène Delaporte. En 1859, on n'en comptait que 700 placées sous ses ordres. Depuis lors, en France, les orphéons n'ont cessé de se multiplier. Les sociétés musicales sont actuellement au nombre de 7.000 (V. plus loin Fédérations des sociétés musicales).
Dans un grand nombre de localités, à côté de la musique vocale, la musique instrumentale a ses adeptes qui se réunissent sous le nom de fanfares et d'harmonies.
L'administration encourage les orphéons, les fanfares et les harmonies, en distribuant, sur les fonds inscrits au budget, des médailles à l'occasion des concours locaux. Ce qu'elle consacre à ces encouragements représente une bien faible dépense.
En dehors du théâtre, la musique a encore beaucoup à conquérir, et nous sommes loin, à cet égard, de l'impulsion si puissante qui crée et renouvelle chez nos voisins ces grands festivals musicaux, ces fêtes patriotiques dont la musique fait tous les frais.

Publications musicales et dramatiques.

L'administration consacre une partie de ses ressources annuelles d'encouragement à des souscriptions aux ouvrages d'art. Les publications musicales et dramatiques sont evidemment associées, à cet égard, aux publications relatives aux arts du dessin.

Concours. -- Prix de l'Institut.

La musique a, comme les arts du dessin, quelques concours officiels et quelques prix périodiques, et, comme pour les arts du dessin, l'Institut ets le principal dispensateur de ces prix, qui sont spéciaux aux arts de la musique et du théâtres.
Un certain nombre de ces encoragements sont communs à tous les arts. Tels sont ceux que l'Académie décerne en vertu des testaments de MM. Deschaumes, Bordin, de Maillé-Latour-Landry, Lambert, de Frémont, Berger, et en vertu de la donation de Mme Ve Jean Raynaud.
D'autres, en plus petit nombre, sont spéciaux aux arts de la musique et du théâtre. Tels sont ceux que l'Académie distribue en vertu des testaments de MM. Jean Chartier, Rossini, de Mlle Isouard, dite Nicolo, et en vertu de la donation faite par MM. Eugène Lecomte et Léon Delaville-Le-Roulx, en souvenir de M. Monbinne.

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Les encouragements personnels et les secours aux auteurs et aux artistes sont la dernière forme de protection que les arts de la musique et du théâtres reçoivent de l'État.
Un fonds d'indemnité annuelle et d'encouragements et de secours éventuels à répartir entre les auteurs et artistes dramatiques, les compositeurs et artistes musiciens, les directeurs et agents de divers théâtres, leurs veuves et leurs familles, est inscrit au budeget pour cet objet.

NdW : suivent :

  • ENSEIGNEMENT DRAMATIQUE ET MUSICAL (pages 8 et 9)
  • ÉCOLES NATIONALES (page 10)
  • CONSERVATOIRE NATIONAL de Musique et de Déclamation (pages 10, 11 et 12)
  • REGLEMENT DU CONSERVATOIRE (pages 12, 13, 14, 15, 16, 17 et 18)
  • ÉCOLES DE MUSIQUE DANS LES DÉPARTEMENTS (page 18)
  • un encart publicitaire "Gustave Bernardel - Luthier" (page 19)
  • ÉCOLES DE MUSIQUE DANS LES DÉPARTEMENTS (pages 20, 21, 22 et 23)
  • ÉCOLES RELIGIEUSES (page 23),
  • ÉCOLE DE MUSIQUE MILITAIRE ( pages 23 et 24)
  • MUSIQUES MILITAIRES (pages 25, 26, 27, 28 et 29)
  • INSTITUTS, ÉCOLES (pages 30, 31 et 32)
  • ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE (pages 33, 34 et 35)
  • MUSIQUE SACRÉE (pages 35, 36 et 37)
  • ASSOCIATIONS ARTISTIQUES (pages 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56 et 57)
  • CONCERTS MONDAINS (pages 58 et 59)
  • SOCIÉTÉS MUSICALES (pages 60, 61, 62 et 63)
  • SOCIÉTÉS LYRIQUES ET DRAMATIQUES (pages 64 et 65)
  • DINSTINCTIONS HONORIFIQUES (pages 66 et 67)
  • NÉCROLOGIE DE L'ANNÉE 1892 (pages 67, 68, 69,70 et 71)
  • PRESSE THÉ ÂTRALE ET MUSICALE (pages 71 et 72)
  • LA CRITIQUE DRAMATIQUE ET MUSICALE (page 73 et 74)
  • CONVENTIONS INTERNATIONALES (page 75)
  • Prix des places à l'Opéra et le Théâtre Français (page 76)


PAGE 77



PAGES 78 & 79

PAGE 80

THÉÂTRES DE PARIS
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Théâtre de l'Opéra

ACADÉMIE NATIONALE DE MUSIQUE.

Académie royale, de Louis XIV à Louis XVI. -- Théâtre de l'Opéra, en 1791. -- Opéra national, en 1794. -- Académie impériale, sous les deux Empires. -- Académie royale, sous la Restauration. -- Théâtre national, en 1848.

Historique.

La première salle où l'Opéra fut installé (1671) était située rue Mazarine, à l'endroit où s'ouvre aujourd'hui le passage du Pont-Neuf. L'abbé Perrin et le compositeur Lambert furent les premiers directeurs ; le premier opéra véritablement français s'appelait Pomone ; il fut joué avec succès pendant huit mois et rapporta 120.000 livres aux auteurs ; la troupe primitive qui le jouait se composait de 5 hommes, 4 femmes, 13 choristes et 15 symphonistes à l'orchestre. Puis Lulli obtint pour lui le privilège, et inaugura le 15 novembre 1672 un nouveau théâtre qu'il avait fait construire rue du Bel-Air, près du Luxembourg.
Après la mort de Molière, il fut permis à Lulli de prendre le théâtre du Palais-Royal, il y installa, le 15 juin 1973, l'Académie royale, qui fut brulée le 6 avril 1673.
Lulli se consacra entièrement à son théâtre ; il fut tourn à tour directeur, régisseur, musicien,maître de chant et de danse, chef d'orchestre, etc. ; pendant longtemps les œuvres de Lulli seules furent jouées ; le roi, la cour, et tout Paris s'étaient engoués de sa musique et admiraient ses opéras.
Citons parmi les chanteurs de cette époque : Duménil, Cledieu, Laforêt, Gave, Rossignol, Thévenard, Bouthelou. Parmi les actrices : Mlle Verdier qui entra à quinze ans et n'en sortit qu'à soixante-cinq, de St-Christophe, Louison, Moreau, Maupuis, Le Rochois ; les danseurs : Beauchamps-St-André, Favier, Pecoint ; danseuses : Rolland, Delafontaine, Lepeintre, etc.
Framine, gendre de Lulli, lui succéda (1687) ; il céda l'entreprise à Guvenet, puis à Destouches, De Gruer (1730), Eugène de Thuset (1733-1744), Rebel et Francœur : le théâtre fut brûlé le 6 avril 1763, reconstruit par Moreau, architecte, et inauguré le 2 janvier 1779. Cette belle salle fut de nouveau brûlée le 8 juin 1781. Sur le désir de la reine Marie-Antoinette, on construisit en 65 jours, le théâtre de la Porte Saint-Martin, où fut installé l'Opéra, le 31 octobre 1781.
La Révolution, en détruisant les privilèges, fit ouvrir une soixantaine de salles de théâtres ; malgré cette concurrence, l'Opéra réussit assez bien, grâce au répertoire d'actualité qui s'y dona pendant toute la période républicaine. Un décret du 7 mars an III (NdW : 1795) ayant déclaré propriété nationale le théâtre de Mme Montansier, l'Opérar quitta la Porte Saint-Martin et vint se rétablir au Palais Royal. L'assassinat du duc de Berry (13 février 1820) provoqua la destruction du théâtre, ce prince fut poignardé comme on le sait sur les marches de l'Opéra. Appelé en toute hâte pour lui administrer les sacrements, l'archevêque de Paris consentit à se rendre dans un lieu si profane, que s'il lui était promis qu'on démolirait la salle. On le lui promit et la salle resta deux mois fermée. C'est à ce moment que l'on choisit le vaste hôtel de Choiseul, rue Le Peletier, pour y élever en 1821, une salle qui devait être provisoire et qui dura jusqu'au 28 octobre 1873. L'administration de la nouvelle salle fut donnée à M. Habeneck, passa ensuite à M. Duplanty, auquel succéda M. Lubert. En 1882, débutait Nourrit, admirable ténor ; à côté de lui étaient Dobadi, Dupont, Mmes Grassari, Paulin Lafeuillade, Cinti-Damoreau, Marie Tagliono, etc.
Le docteur Véron fut nommé directeur (1830) et céda ses pouvoirs à Duponchel ; ce dernier obtint un grand succès en montant les Huguenots et la Esmeralda de V. Hugo. Duprez débuta dans une reprise de Guillaume Tell (1837), et Mme Stolz le 25 mars 1838. Le 1er juin 1840, Léon Pillet succéda à Duponchel et comme son prédécesseur obtint au début un grand succès en montant la Favorite de Donizetti ; il fut obligé plus tard de résigner ses fonctions entre les mains de Duponchel qui s'adjoignit Ernest Roqueplan ; le 6 avril 1849 eut lieu la première représentation du Prophète de Meyerbeer, avec Mme Viardot dans le rôle de Fidès et Roger dans celui de Jean de Leyde. A Ernest Roqueplan succédèrent MM. Crosnier, Alphonse Royer, puis E. Perrin (1862) qui exploita jusqu'en 1970 avec une subvention de 800.000 francs. Cette époque (1854 à 1870) fut marquée par les Vêpres siciliennes de Verdi, le Trouvère de Verdi, Roland à Roncevaux de Mermet, l'Africaine de Meyerbeer, Don Carlos, Hamlet de A. Thomas, Faust de Gounod, l'Erastrate de Reyer et, pendant ce laps de temps brillèrent : la Rostati et les Ferrari, Roger et Mario, Gueymard, Faure, Obin, etc. ; Mmes Viardot, Alboni, Sophie Cruvelli, Tédesco, Miolan-Carvalho, Nilsson et Marie Sasse dans le chant ; Saint-Léon, Mérante, Mlle Cerrito, Marie Vernon, Fiorreti-Ficere dans le ballet.
En 1871, M. Halanzier fut nommé directeur en remplacement de M. Perrin, appelé à la Comédie-Française. Au moment de remonter Jeanne d'Arc de Mermet, le théâtre fut dévoré par un incendi et l'Opéra obtint la salle Ventadour.
Le nouvel Opéra fut inauguré par M. Halanzier auquel succéda M. Vaucorbeil. Il est actuellement dirigé par MM. Bertrand et Campocasso.

Le nouvel Opéra construit sur les plans de M. Ch. Garnier fut inauguré officiellement le 6 janvier 1875 en présence du Maréchal-Président et du Lord-Maire de Londres. L'étendue superficielle est de 11.237 mètres carrés et son volume de 428.666 mètres cubes ; la dépense totale a été de 49.500.000 francs ; la couverture présente dans son ensemble 15.000 mètres de surface ; l'ensemble des tuyaux de fonte, de cuivre et de plomb pour le service du gaz et de l'eau offre un développement de 6.918 mètres ; le nombre des robinets est de 573, il y a 70 appareils pour incendie avec une longueur totale de 1.520 mètres de boyaux en caoutchouc ; la contenance des réservoirs d'eau est de 105.000 litres, les cordages qui servent au service de la scène donnent une longueur de 223.100 mètres auxquels il faut adjoindre 12.800 mètres de cordage en fil de fer. Les dessous de la scène sont portés à 20 mètre au-dessous du niveau du sol ; l'ensemble des conduites de gaz représente une longueur de 25 kilomètres sur lesquels sont ajustés 714 robinets, le tout servi par 10 compteurs ; les calorifères, au nombre de 24, brûlent 10.000 kilos de charbon par jour ; le nombre de portes est de 2.531 ; pour le service du personnel, il existe 80 loges destinées aux sujets du chant et de la danse, outre les loges d'artistes, il existe une grande loge de 60 places pour les chœurs d'hommes et une de 50 pour les chœurs de femmes ; de plus, les loges des élèves du chant, du corps de ballet (hommes et femmes), des comparses, etc. ; au total plus de 600 personnes pour le service de l'habillement. Depuis 1888, l'électricité est installée pour tout l'éclairage de l'édifice.

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PAGE 88



NdW : suivent :

  • un chapitre Subventions. -- Cahier des charges. (pages 80, 81, 82 et 83)
  • un chapitre Liquidation de la caisse des pensions de l'Opéra. (page 84)
  • une gravure Dalila à l'Opéra (page 85 - ci-dessus à droite)

NdW : suivent :

  • la suite du chapitre Liquidation de la caisse des pensions de l'Opéra. (page 86)
  • un paragraphe CONSERVATOIRE DE DANSE (page 86)
  • un paragraphe MUSÉE ET BILBIOTHÈQUE DE L'OPÉRA (page 86)
  • un paragraphe ADMINISTRATION (pages 86 et 87)
  • une gravure Mme Deschamps-Jehin de l'Opéra (page 88 - ci-dessus)
  • la suite du paragraphe ADMINISTRATION (page 89)
  • un chapitre Premières et reprises de l'année 1892. (pages 89 et 90)
  • un portrait de Richard Wagner (page 91)
  • un chapitre PRIX DES PLACES à l'Opéra-Comique, à l'Odéon et au Vaudeville
    (page 92)
  • un encart publiciataire "Ch. Bianchini & Cie" (page 93)


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