À un certain moment, elle s'est même permise "Ça, c'est Paris" (
Mistinguett), "La rue de notre amour" (
Damia) et "Le plus beau tango du monde" (Alibert). Et si vous cherchiez un enregistrement, après la guerre, de "Les feuilles mortes", elle était au rendez-vous. - Ont même fait partie de son répertoire : Aznavour, Brel, Brassens et Ferré.
La voix était gouailleuse, le registre peu étendu et elle roulait ses "r". Son maquillage à la ville comme sur la scène était le même : épais fond de teint, rouge à lèvres écarlate, sourcils dessinés au crayon. Son répertoire était, en général, à la limite du sentimental. Et elle chantait surtout pour les midinettes. - De quoi faire deux ans sauf qu'elle a chanté, de Paris jusqu'à San Francisco, de 1937 jusqu'aux début des années soixante.
Elle est née Marguerite Verdier à Bort-les-Orgues (Corrèze) en 1914 et, sténodactylo, c'est à la suite d'un pari et d'un concours radiophonique qu'elle s'est retrouvée à Paris chantant les succès de ses aînés et des chansons de Jean Tranchant. Cabarets, boîtes de nuit, music-hall, elles les a tous faits et quand elle créa son fameux "Petit vin blanc", elle devint la vedette que l'on sait.
Elle poursuivra une carrière que, seuls, l'âge et la vague yé-yé allaient interrompre.
Lina Margy est décédée en 1973 à 64 ans.
Et puis quoi ? - Et puis... bon, tant pis, allons-y : le voici, son "Petit vin blanc"