31  LES ROSES BLANCHES

1925 - Paroles de Charles Louis Pothier et musique de Léon Raiter.

ntre 1922 et 1925, on assiste en France à la création de dizaines de chansons complètement différentes les unes des autres et qui vont marquer la chanson française à jamais.

Certaines sont dans la continuité de celles des vingt dernières années, d'autres sont toutes nouvelles, mais chacune aura quelque chose de différent et de définitif à offrir à ses auditeurs, que ce soit "Nuits de Chine" d'Ernest Dumont (que Jean-Claude Klein appelle le Pierre Loti du pauvre) (sur une musique de Ferdinand-Louis Bénech), "La butte rouge" qui est sans doute le chef-d'œuvre de Montéhus (mais qu'il n'a jamais enregistrée), "Elle s'était fait couper les cheveux" créée par l'inénarrable Dréan, "Parlez-moi d'amour" qui sera le grand succès de Lucienne Boyer, "Valentine" et "Valencia" qu'il est inutile de présenter et "Où est-il donc" créée par Georgel, que Fréhel reprendra et qu'elle chantera, encore, onze ans plus tard dans Pépé le Moko de Julien Duvivier.

C'est l'époque aussi où Yvonne George crée son "Pars" (Jean Lenoir), celle où Lucien Boyer écrit son "Monte là-dessus" [et tu verras Montmartre]", celle où Georgius écrit son "Fils-père" tandis que Bérard poursuit sa carrière avec "J'ai vendu mon âme au diable". - Quelle époque !

Dans le lot, nous en avons choisi une qui fit de Berthe Sylva une vedette et qu'on n'entend plus guère aujourd'hui mais dont les premières mesures rappelleront des souvenirs à, à peu près, tout le monde. - Ce sont ces "Roses blanches" que nous offrons à tous nos visiteurs dans la version qu'elle enregistra en 1937. Trois millions de petits formats, deux millions de disques vendus.

Attention : ça a fait pleurer...

Disque Odéon - n° 281 168