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Discographie - Filmographie
Photographies
Photographies issues de coffrets de disques
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En février 1947, Tino Rossi signe le livre d'or
de la Ville de Montréal devant le maire,
Camilien Houde (debout à droite).















Tino Rossi

emi-dieu né Constantino Rossi à Ajaccio (Corse) le 29 avril 1907, décédé à Paris 26 septembre 1983. Ses cendres reposent dans le tombeau de sa famille au cimetière marin de sa ville natale.

Il est le troisième enfant d'une famille de huit dont le père est tailleur.

Il a une voix.

En 1927, il quitte la Corse pour, selon les légendes consultées, faire son service militaire, rejoindre une jeune violoniste ou participer à des concours de chants.

Le public de l'Alcazar, à Marseille, le sacre le plus grand chanteur de charme de tous les temps.

En 1932, il enregistre deux chansons corses, "O Ciuciarella" et "Ninni-Ninna", et devient, de ce coup, immortel.

Quatre autres chansons suivront en 1933 : une "Berceuse", "Ajacciu Bellu", "A Rustaglia" (à écouter ici) et "Canzona di u Cucu".

Et puis huit autres, la même année, en français : "Le tango de Marilou", "Quand reviendront les hirondelles", "T'aimer", "Sanguinari", "Viens aimer", "Vous qu'avez-vous fait de mon amour ?", "Obsession" et "Demain"...

Paris le réclame.

En 1934 - les hagiographes disent : le 14 octobre 1934 et précisent même l'heure : 22h30 - l'être éthéré qu'il est déjà devenu fait ses débuts parisiens sur la scène du Casino.

Son succès est tel qu'il enregistrera, cette année-là, pas moins de quarante-sept titres dont quelques uns ne cesseront jamais d'être disponibles : "J'ai rêvé d'une fleur", "Manon", "O Corse Île d'amour", "Vieni... Vieni", "l'Amour est une étoile" et deux versions de la même chanson, une fois dans sa langue originelle (italien) et une autre fois en français : "Parlami d'amore Mariu" ou "Le chaland qui passe".

Sa popularité ne fléchira jamais.

Ses prestations médiocres dans des films inavouables, les défauts de sa voix, l'embonpoint, l'âge, le choix douteux de certaines chansons, les modes, rien ne l'atteindra. - Jusqu'à sa toute fin, il sera honoré, adulé, adoré.

Aujourd'hui, plus de vingt ans après sa mort, ses disques se vendent toujours et si certains refrains font souvent sourire ceux qui ne l'ont jamais entendu, il est très rare que ces nouveaux auditeurs ne s'arrêtent pas un moment pour écouter cette voix venue d'ailleurs et qui semble descendre directement des cieux ou du Mont Olympe.

Certains parlent de 1 014 enregistrements en 49 ans de carrière (Le Club des Amis de Tino Rossi parlent de 1 160 enregistrements mais ce nombre comprend les prestations radiophoniques, les inédits, les parutions à la télévision...). C'est beaucoup. Pour notre part, entre 1932 et 1955, nous en avons retracés 432 qui vont des titres mentionnés ci-dessus. Merci à Monsieur Schubert. D'autres ont suivi ; on a qu'à penser à son grand succès des années soixante-dix, "Le temps des guitares". On parle également de ventes dépassant les trois cent millions dont plus de six cent mille (ce qui nous semble plutôt peu) juste pour son Petit Papa Noël (1946).

Il aura chanté "Tchi Tchi", "Amapola", "Marinella", "la Romance de Nadir" (Les pêcheurs de perle de Bizet), "Tant qu'il y aura des étoiles", "Catari Catari", toutes les versions connues d'"Ave Maria", "Au bal de l'amour", "Reviens !" (de Fragson), Chopin même : "Tristesse" - sur des paroles de Jean Loysel -, et puis Mozart ("Sérénade de Don Juan"), Schubert, naturellement, Rimsky Korsakov, Reynaldo Hahn, des prières : "Notre père" et "Je vous salue Marie", presque tout Delmet, Kosma et, comment aurait-il pu l'éviter ? Vincent Scotto.

Lui-même avouera n'avoir jamais très bien compris la raison de son succès : "Je n'ai jamais appris à chanter, je suis né avec cette voix, j'ai eu de la chance, c'est tout."

Une voix ? - Luis Mariano, Georges Guétary ont eu des voix. Julio Iglesias et Enrico Macias ont une voix. - Tino Rossi n'a pas une voix : il a eu et continue d'avoir tous les attributs d'un dieu ou d'un demi-dieu.

Dirons-nous de lui, un jour comme on le dit pour Gardel, mort il y aura bientôt soixante-dix ans : "Il chante de mieux en mieux de jour en jour" ? - Oui, probablement.


Extraits sonores

Nous pourrions en citer cinquante, cent et ce ne serait pas assez pour donner une idée de l'étendue de ses enregistrements.

Nous n'en citerons que quatre. Le premier, pour étonner ceux qui ne connaissent de lui que ses tangos, rumbas, valses ou succès de toujours, le deuxième pour parler de la petite histoire d'une chanson d'un auteur, connu pourtant, mais à qui il ne nous viendra jamais à l'esprit qu'il ait pu adapter les paroles de cette chanson, le troisième parce qu'il est souvent confondu avec d'autres chansons de lui et puis finalement, un titre qui, relié au chanteur de charme qu'il était, restera son plus grand succès malgré que cela ait été une chanson pour enfants. - Et en presque annexe, nous ajouterons un cinquième titre chanté en italien.

De Bizet, d'abord, tiré de ses Pêcheurs de Perle, enregistré (avec l'orchestre de Marcel Carivan)en 1934 :

"La Romance de Nadir"

Puis cette chanson archi-connue qu'est :

"Besame mucho", enregistré en 1945

Voir, pour le troisième, enregistrement, voir à "Marinella".

Et puis, of course (de H. Martinet - R. Vincy),

"Petit Papa Noël" qui date de 1946

Voir également à Jean Richepin (pour son interprétation de : "Le paradis du rêve"), à Cinquante chansons françaises, au numéro 35 : "Parlami d'amore, Mariu" ("Le chaland qui passe") et à "Marinella"... où vous trouverez un extrait vidéo de ce jeune Corse.

Et voir aussi à : "Vous êtes si jolie !"


Concernant "Besame mucho", voir à : Francis Blanche (si, si : Francis Blanche)


Ajouts

au 20 avril 2003

Le demi-dieu que fut Tino Rossi existe toujours.

Depuis, en effet, que nous avons créé cette page (en novembre 2002), nous avons reçu et continuons de recevoir des dizaines de messages par mois nous réclamant, l'un, une chanson entendue il y a trente, quarante ans, pour une mère, une tante, un oncle (qui l'imitait "à la perfection"), l'autre, des renseignements sur tel ou tel de ces films, et même - voir le mot des webmestres - un mot d'un toujours jeune homme qui, à trois ans, en 1943, chantait debout sur une table du café de son village, "Paquita" et qui ne se souvenait plus exactement ni du titre ni des paroles...

Cela nous encourage à aller plus en avant et à fouiller dans nos vieux disques pour retrouver LA chanson qui pourrait faire plaisir à tous mais, de toutes les chansons de Tino Rossi demandées depuis plusieurs semaines, il y en a une que nous voudrions offrir tout de suite à nos lecteurs et qui semble résumer ce que Tino Rossi a pu représenter en son temps. - Il s'agit de la chanson-thème d'un de ces films : "Destins" de Richard Pothier (1946), une chanson qui, sans son interprétation serait peut-être oubliée aujourd'hui. La voici (d'Alstone - Jacques Larue, André Hornez) :

"Destin"- 1946

Ajouts

au 9 juin 2003

Le courrier continue. Non seulement il ne diminue pas mais il augmente. - Tino Rossi sera un jour canonisé.

On ne se souvient, parfois, que du refrain, que du bout de film. - On ne se souvient même pas qu'il s'agit de Tino mais l'impression est là, indélébile. - Le titre qu'on nous mentionne est parfois si déformé qu'il faut des miracles d'imagination pour retrouver cette "Berceuse de Jocelyn" ou ce "Rêve des Grieux", extrait de Manon. - C'est qu'il en chanté des choses !

Cette semaine, c'est au tour d'une dame bien gentille qui se dit mère de famille de l'époque des Beatles (Madame Viviane le C.) et nous demande si nous n'aurions pas, parmi nos vieux 78 T "la Romance de Maître Pathelin" (avec un "H") :un souvenir d'enfance. - Mais oui, nous avons - jusqu'en 1955, nous avons. - Comme il s'agit d'une chanson moins demandée, la voici ( de F. Bazini - Leu - Langle), pour le plaisir de tous et sans doute la redécouverte de plusieurs.

"Romance de Maître Pathelin"- 1936

Ajouts

au 3 novembre 2003

Intéressant message reçu dernièrement de Monsieur Philippe R. qui habite Vittel et qui nous écrit :

"Je suis tombé par hasard sur votre site, et, grand amateur d'opéra, j'avoue avoir été sidéré d'entendre Tino Rossi, -- dont je me doutais bien qu'il était ténor léger, au demeurant - chanter des airs d'opéras aussi difficiles que "la Romance de Nadir" ou "la Berceuse de Jocelyn" (bien oubliée aujourd'hui) !

Je serais heureux d'entendre "le Rêve de Manon" de Massenet [chanté] par Tino Rossi. Il semble que sa discographie opératique se limite à trois occurrences..."

Suffisait de demander, Monsieur Philippe. Et tant qu'à y être, nous en avons profité pour ajouter trois chansons de... Reynaldo Hahn (dont un étonnant Victor Hugo) et ce fameux "Air hindou" de Rimsky-Korsakov. qu'on n'entend plus de nos jours. Bon d'accord, ce n'est pas de l'opéra mais c'est tout comme.

de Massenet - Meilhac - Gille :

"Manon - Le chant des Grieux" - 1934

de Reynaldo Hahn et d'Andret Theuriet :

"Paysage" - 1935

de Reynaldo Hahn et Paul Verlaine :

"D'une prison" - 1935

de Reynaldo Hahn et Victor Hugo :

"Si mes vers avaient des ailes" - 1954

de Rimski-Korsakov :

"Chant hindou" -1954

Autres pages consacrées à Tino Rossi

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