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Mémoires












Vincent Scotto dans le rôle de
Jofroi de la Maussan
du film Jofroi de Marcel Pagnol


Vincent Scotto

uatre mille chansons, soixante opérettes, deux cents films, qu'est-ce qu'on peut ajouter de plus ? Que certains compositeurs en ont fait davantage ?

Chose certaine : à citer des nombres comme ceux-là, on oublie - il ne faut pas dire dans son cas "la qualité" (tous les musiciens vous le diront) -  mais plutôt "la variété" (quoique d'autres l'ont surpassé dans ce domaine) - et surtout "la simplicité" ou comment, en quelques notes, un compositeur peut créer un air dont tout le monde se souviendra presque immédiatement et pour toujours. Voilà la force de Scotto. On lui donnait des paroles, il en faisait un chanson sur un air qui, à peu d'exemples près, faisait oublier l'auteur. Ce fut le cas, par exemple, de Sarvil et qui se souvient vraiment de Géo Koger qui lui a tout de même fourni,avec Henri Varna, un autre oublié, les paroles de "J'ai deux amours" ?

Et qui se souvient des auteurs de ceux qui ont écrit les paroles de "Marinella", de "Tchi-Tchi" et de "Tant qu'il y aura des étoiles" de Tino Rossi ?  Et "La petite Tonkinoise", faut bien la mentionner, non ? - Et tout ça composé non pas autour d'un grand piano avec des feuilles de musique empilées jusqu'au plafond mais sur une petite guitare : aux autres l'harmonisation et les arrangements. Monsieur Scotto composait des airs.


Mais quels airs !


Avec Tino Rossi

On pourrait continuer comme ça longtemps. Pensez-y : quatre mille chansons dont plus du tiers ont été de grands succès, à la fois pour Scotto et ceux qui les ont créées.
Vincent Scotto a ?crit beaucoup de musiques de film, dont Fanny, Le gendre de Monsieur Poirier, Cigalon, Ang?le, C?sar, Topaze, La femme du boulanger (chantons d'un cœur l?ger vive les cornes du boulanger !!!), La fille du puisatier et Na?s.

En 1933, Marcel Pagnol cherche l'acteur qui pourra jouer le r?le de Jofroi (un paysan qui a vendu une terre tout en voulant rester propriétaire des arbres qui y sont plantés). Scotto se propose. Marcel Pagnol, toujours partant m?me pour les choses les plus farfelues, accepte alors que Scotto n'a jamais "fait" l'acteur ! Le film s'exporte aux États-Unis en 1939 : il est élu "Meilleur film étranger" et les critiques s'?tonnent de ne pas connaître cet acteur qu'ils comparent à Charlie Chaplin. Pagnol traduit ? Scotto les critiques américaines sur la qualité de son jeu. Tr?s fier, Scotto fait stéréotyper ces critiques qu'il distribue ? tout va. Il ?tait plus fier des compliments pour son jeu d'acteur que des
4 000 chansons qu'il avait écrites.




Vincent Scotto est né le 21 avril 1874 à Marseille et est décédé à Paris, le 17 novembre 1952. Il publia chez S.T.A.E.L en 1947, Souvenirs de Paris, ses mémoires !

Associée au nom de Scotto, Paulette Zévaco (1899 - 1991) qui, de 1927 jusqu'à la mort de Vincent, harmonisa ses mélodies et qui écrivit, elle-même, la musique de plusieurs films et opérettes.


Petits-formats des titres qui ont marqué leur époque :

Et que l'on entend encore parfois de nos jours ...

Petits-formats en provenance de Christine et Jean-François Petit, de Pierre Gérard Champod, du Dr Jacques Perroud et des auteurs.

Pour les opérettes :

  • Trois de la Marine
  • Un de la Canebière
  • Les gangsters du Château d'If
  • Le Roi des Galéjeurs


  • voir à la page des petits-formats sous Alibert.