Marie Dubas dans son interprétation
de "la Femme du Roulier"

La Femme du Roulier

18..

ieille chanson du folklore, recueillie par Alexandre ("Au cabaret du Chanteur des Cours" - 73 Rue, Pigalle.)

Une version de cette chanson par Marie Dubas, en public et en présence de la radio.

1939


Paroles

Première version (Alexandre)

Ah c'est la femme, La femme du roulier
Qui va de porte en porte, de taverne en taverne,
Pour chercher son mari,
Tireli,
Avec une lanterne !

Madame l'hôtesse, avez-vous vu mon mari ?
- Votre mari, Madame, il est dans la soupente
Entrain de tirer un c..p
Tirelou
Avec notre servante !

Ah chien d'ivrogne ! Ah pilier de cabaret,
tu t'soules et fais ripaille
Pendant que tes enfants
Tirelan
Sont couchés sur la paille !

Tais-toi, ma femme, tais-toi, tu m'fais suer,
Dans la bonne société, on n'agit pas d'la sorte,
J'te fous mon pied dans l'cul
Tirelu,
Si tu n'prends pas la porte !

Ah mes enfants, mes pauvr' petits enfants !
Plaignez votre destin d'avoir un pareil père
je l'ai trouvé couché
Tirelé
Avec une autre mère !

Il a raison répondirent les enfants
Il a raison d' coucher avec la femme qu'il aime,
Lorsque nous serons grands
Tirelan,
Nous en ferons tous de même !

Ah charognes d'enfants, sacrés cochons d'enfants !
Dit la mère en furie et blême de colère
Vous n'êtes que des salops,
Tirelo,
Ainsi que votre père !

Deuxième version (Marie Dubas - 1939) [*]

Il est minuit, c'est la femme du roulier
S'en va de porte en porte, de taverne en taverne,
Pour chercher son mari,
Tireli,
Avec une lanterne !

Madame l'hôtesse, avez-vous mon mari ?
- Mais oui, il est ici, il est dans la soupente
Faisant les quat'cents coups,
Tirelou
Avec la servante !

Cochon d'mari ! Pilier de cabaret,
Ah bin, je t'y surprends faisant noce et ripaille
Pendant que tes enfants
Tirelan
Sont couchés sur la paille !

Garce de femme, tu viens me faire tarter,
Dans la belle société, est-ce ainsi qu'on s'comporte,
J'te fous mon pied dans l'dos
Tirelu,
Si tu n'prends pas la porte !

Mes chers enfants, mes pauvres chérubins !
Plaignez votre maman, vous n'avez plus de père
Je l'ai trouvé couché
Tirelé
Avec une autre mère !

L'a raison répondirent les enfants
De prendre du bon temps avec la celle qu'il aime,
Et quand nous serons grands
Tirelan,
Nous ferons tous de même !

Fâcheux enfants, sacrés cochons d'enfants !
Voulez-vous t'nir vos gueules, votre voix m'exaspère
Vous serez tous cocus,
Tirelu,
Comme monsieur votre père !


[*] Marie Dubas prévient : "Moi, j' la chanterai à ma façon, vous pourrez la chanter à la vôtre, si bon vous semble..."