usqu'à ce qu'il fit du cinéma (en 1931), on ne connaissait de lui que son nom.
Et sa perpétuelle tristesse.
Mais quel nom !
À l'Eldorado, à partir de 1906, quand Dranem - qui y avait signé un bail de 20 ans en 1899 - se produisait à l'Alcazar, c'est lui qui le remplaçait. - Il allait y rester huit saisons. En vedette, aux côtés de Bérard et de Georgel.
Sa carrière s'étirera jusqu'à au moins 1932 date où il tourne, en compagnie de son fidèle compagnon Bach, son troisième film, Bach millionaire (d'Henry Wulschleger). Auparavant, avec le même réalisateur, il avait été Taupin dans L'affaire Blaireau (d'Alphonse Allais) et puis joué un petit rôle dans Le champion du régiment.
Il devait être encore là en 1929, puisque c'est cette année-là qu'il enregistra pour la dernière fois son plus grand succès : "Elle était souriante" (1908).
Né en 1871, Montel est décédé en 1955.
Long, maigre, triste, avec un menton proéminent et une sorte de physique chevalin, il fut un
Armand Bernard (le croque-mort par excellence) avant
Armand Bernard.
Comment fut-il, au départ, accepté par son auditoire, nul ne sait car en plus d'avoir l'air perpétuellement en deuil, il débitait ses chansons avec une lenteur extrême.
"Pour mon enfant" ou "La petite qui quête" (Eugène Gavel / Phébus & Will)
[*] Merci à Monsieur Christian Lafenêtre de nous avoir communiqué ces deux titres.
On écoutera, de lui, son "Elle était souriante". - Voir ici pour les paroles et la musique.
Voir également le numéro spécial du magazine Paris Qui Chante et notre page sur Georges Villard pour son interprétation de "Quand elle me prit".