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Source :
[a]
Jean-François Petit
[b] Pierre-Gérard Champod
[c] Anne Gicquel

Adolphe Bérard


CITATIONS EXTRAITES DE SON RÉPERTOIRE


Si l'on fait exception de sa voix unique et de sa façon d'exprimer le plus sérieusement possible des sentiments divers (on ne rit pas chez Bérard !), on peut dire sans trop se tromper qu'il a chanté à peu près n'importe quoi tout en limitant quelque peu son répertoire aux amours déçues et aux grandes envolées patriotiques.

Voici quelques extraits de chansons sur lesquelles il a apposé sa signature :

Amour, amour quand tu nous tiens...

(Attention aux rimes !)

Autrefois j'avais d'la fortune
Mais pour un amour insensé
Et les caprices de ma brune
J'ai fini par tout dépenser...

("Chand d'ballons" - Félix Mortreuil et Félix Chaudoir - 1902)

Depuis que ma Ninon est partie
Ma tête est un capharnaüm
Et pour oublier mon amie
Je fume le troublant opium...

("Fumeur d'opium" - Félix Mortreuil, Eugène Joullot et Charles Helmer - 1906)

Depuis que tu m'as quitté Gervaise
Désertant le logis un soir
Me trouvant seul dans la fournaise
Je suis r'tourné à l'Assommoir
J'ai bu de l'absinthe comme une brute...

("Gervaise" - Émile Spencer et Eugène Joullot - 1907)

Ah la gueuse elle m'a trahi !
C'est Gaby : elle se marie...

("Gaby" - Félix Mortreuil, Eugène Joullot et Charles Borel-Clerc - 1907)

Au lieu d'aimer
J'aurais dû boire...

("Verse Babet" - Hervechon - 1908)

Depuis que tu as pris mon cœur
Trop coupable amante
Emportant tout mon bonheur
Je souffre méchante...
Toi cause de ma folie
Et de mon bonheur brisé...

("Rends-moi mon cœur" - Palmourès - 1908)

Après avoir été trompée
Dans la foi d'un premier serment
Une femme qui fut dupée...

("La Carmélite" - Félix Mortreuil et Léo Daniderff - 1908)

Aujourd'hui nuit de fleurs
Et demain... jour de pleurs

("Le cœur tzigane" - Armand Foucher et Jules Vercolier - 1910)

Car Lison comme son amant
Pour toujours a perdu la tête

("En quatre-vingt-treize" - F.-Louis Bénech et Léo Daniderff - 1910)

Oui c'est pour toi
Pour le charme ingénu de ta lèvre de rose
Que plein d'émoi
Mon cœur est devenu un foyer de névrose...

("Pour toi !" - Valentin Tarault, Albert Schmit, P. Codini et C. Courtious - 1911)


Pour la patrie, pour la gloire, pour la défense de la veuve et de l'orphelin

Vers la gloire allons joyeusement
Pour la France et le régiment

("Fanfan-la-fleur" - Louis Bousquet et Charles Borel-Clerc - 1909)

Chargez, chargez sabre au poing, bride aux dents,
Vaillants dragons, fils des tempêtes.
Entendez les appels stridents
Que font retentir les trompettes.
Sabrez sans pitié, sans quartier...

("Chargez !" - Louis Niallo'h - Charles Merelly - 1894)

Pour la France pour la patrie
À nous la victoire des flots

("Matelots à l'abordage" - Édouard Jouve - 1907)

Fuyez barbares et laquais
C'est ici la porte de France
Et vous ne passerez jamais...

("Verdun ! On ne passe pas !" - Jack Cazol, Eugène Joullot et René Mercier - 1916)

C'est le Poilu, soldat de France
Qui, sans peur, marchait au combat
Bravant la lutte et la souffrance
Le Poilu était toujours là !

("Qui a gagné la guerre ?" - Charles-Louis Pothier et C. Borel-Clerc - 1919)

Écoutez ! Regardez !
Les voyez-vous
Les hussards, les dragons, la Garde ?
Ils saluent tous
L'Empereur qui les regarde

("Le rêve passe" - Armand Foucher, Georges Krier et Charles Helmer - 1906)


Mais...

... le grand Bérard, celui qui, forcément, allait devenir la tête de Turc de Georgius, celui dont on se souvient le plus (une fois qu'on l'a entendu), a toujours donné le meilleur de lui-même dans le grand mélo :

Maître-Jean pâlissant de haine
Comme un fou saisit son fusil
Et l'on entendit dans la plaine
Un coup d'feu déchirer la nuit..
.
("Le moulin de Maître-Jean" - Bertal, Marnois et Charles Borel-Clerc - 1911)

Pourquoi ces pleurs, ces cris, pourquoi ces orphelins ?
Pour un simple, un tout petit rien :
L'infidélité d'une femme...

("Le train fatal" - Charles-Louis Pothier et Charles Borel-Clerc - 1918)

Et je r'connais alors ma femme
Dont le regard me suppliait
Comprenant tout j'lui criai : Gueuse !
Je vais te rendre ton amant
Et pris d'une folie furieuse
Je r'jetai l'homme dans l'océan...

("Le loup de mer" - Louis Despax et Charles Borel-Clerc - 1910)


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