1882






Les deux affiches ci-dessus proviennent du musée Carnavalet

















Caricature parue en une de la
LANTERNE MAGIQUE du 15 avril 1866
(hebdomadaire lyonnais) .



Caricature parue en une du
CAFÉ-CONCERT du 31 mars1867.



Dessin d'Amand paru en une du
CAFÉ-CONCERT du 2 juin 1867.


Dessin de J. Pearon paru en une de
PARIS-COMIQUE du 3 août 1867.
(Gallica)

Gustave Chaillier

e petit bossu parisien, dont la tyrolienne était le genre à peu près exclusif, même si quelques célébrités, dont Thérésa, ont bien su en faire commerce ! Comme le raconte gentiment Paulus dans ses mémoires, au chapitre 14, en 1889. Pourtant Le Progrès du Nord, dans son édition du 2 octobre 1887, nous informe qu'un procès a été intenté par Chaillier  à l'encontre de Paulus pour des injures dans un journal et la non insertion d'un droit de réponse. (Voir l'article sur le site de Gallica)

Voir aussi à Les étoiles du café-concert.

Compositeur, interprète et parfois auteur, Gustave Chaillier est né à Auxerre (89 - Yonne) le 19 juin 1837 d'un père cordonier et d'une mère piqueuse de bottines.

Enfance triste et malade ponctuée du carreau, du croup, de la petite rougeole et de la fièvre typhoïde. Alors qu'il était à l'agonie, un vieillard violoniste et sa fille chanteuse lui donnent l'aubade et son état s'améliore ! Sa vocation viendrait de là ! Renvoyé de plusieurs écoles ! Décès de sa mère, p?re remarié, belle-mère acariâtre, Chaillier quitte Paris à pied pour Auxerre et survit en chantant dans les auberges. Après huit mois passés chez son grand-père, il retourne à Paris où il est mis en apprentissage chez un bijoutier. Renvoyé encore ! On l'envoie chez un cordonnier. Il déserte l'atelier et traÎne sur les boulevards. Amateur de théâtre, il a ses entrées dans les établissements du boulevard du temple. Sa diformité se déclare a quatorze ans, alors que partout on l'appelait le petit puis mayeux ou casse-noisettes, ce qui le désolait !..Sa bosse, il finit par l'appeler son grain de beauté, il devint cordonnier avec l'espoir secret d'une carrière artistique, en suivant une école du soir où il apprit rapidement à lire et à écrire. Puis, il apprit la musique, sa passion. A la suite d'un chagrin d'amour, il veut voyager et part à pied chantant de hameau en hameau et de ville en ville, jusqu'à Marseille. Là, un capitaine le convainc d'aller faire carrière en Algérie. Il s'embarque mais fait naufrage et s'en sort miaculeusement mais perd sa guitare. Chaillier s'en retourne à Paris et se produit trois fois par semaine dans un établissement du faubourg Poissonnière (l'Alcazar ?), vingt-cinq à trente morceaux par soirées ! Ensuite, c'est le Café Moka pour quinze mois en alternant avec le Casino de Marseille. (Source : Gustave Chaillier dit Le Petit Bossu Parisien - Sa vie privée & artistique par Léon Laroche ' Paris E. Dentu, Libraire-Éditeur - 1869 sur Gallica).
Il parait à l'Alcazar en 1868, à l'Eldorado en 1870, au Concert Parisien en 1876 et 1878, à l'Alcazar d'été en 1877,à la Scala en 1881, 1882 et 1883, à l'Horloge en 1882.

Le 5 juillet 1890, il épouse Eugénie Louise Benard dite Louise-la-Blanchisseuse, de douze ans sa cadette, une gambilleuse du Mabille qui fait dans le cancan et le quadrille
excentrique ! L'année suivante, elle le revolverisera pour une histoire de "trou" dans la caisse du casino du Champ de Foire, comme le rapporte le Courrier de Saône et Loire du 27 juillet 1891.

Il régale son public [nombreux], de petites choses comme : "Allons aux Eaux", "Attachez-le","Ça n'arrive qu'à moi", "Ça n'bat plus qu'd'une aile", "C'est le temps", "Chacun sait ça", "Faudrait pas r'commencer" et autres "finesses" (Voir les petits formats ci-dessous). Lorsqu'il n'écrit pas les paroles, il en confie le soin à de bons "faiseurs" tels que Horace Lamy ou Baumaine et Blondelet.

Petits Formats

(Source : * Claire Simon-Boidot - ** Christine et Jean François Petit)

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(dédié à Delanoy)

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Gustave Chaillier
décède le 4 octobre 1910, non pas à Lyon comme on le lit parfois mais plus précisément à Saint-Didier-au-Mont-d'Or (69 - Rh?ne).


Merci Claire Simon-Boidot pour les bonnes infos et quelques illustrations et Christine et Jean Fran?ois Petit pour les  recherches de petits-formats.